Les Marsouinades de la 77/04 de Fréjus: mai 2009

Mon adjudant,
j’ai l’honneur de vous rendre compte des faits suivants :
la Marsouinade 3ème du nom qui s’est ouverte vendredi 22 mai 2009 vers 19h00 s’est achevée ce matin lundi 25 mai vers 09h00 avec le nettoyage des abords qui a donné lieu aux découvertes suivantes, les légitimes propriétaires s’adresseront au service objets trouvés pour rentrer en possession de leurs biens respectifs.
- 1 éclat de verre provenant d’une chopine fatiguée qui se fissuroit.
- 1 éclat de porcelaine provenant d’une gamelle éculée qui s’ébréchoit.
- 1 éclat de voix provenant d’une discussion animée entre supporters olympiens et girondins au sujet des farouches guerriers qui footballoient dans des cirques à l’antique. Vae victis .
- 1 éclat de rire cristallin accroché au lustre sous la tonnelle et provenant de quelque gorge féminine ou enfantine… Allez savoir…
- 1 verre de contact qui gisait là sur le carreau, abandonné (1 verre solitaire bien évidemment)
- 1 ver à soie qui devint propriété du découvreur, donc 1 verre à moy.
-1 ver de vase , tant il est vrai que ce matin j’étais un peu vaseux.
- 1 vert caca d’oie qui me fit penser à l’humble case de toile de notre major qui a toujours des goûts douteux quant aux couleurs, il n’est qu’à regarder son carrosse et son matelas, tout du même vert-beurk.
- 1 vers de Victor Hugo
« lorsqu’avec ses enfants vêtus de peaux de bêtes
échevelé, livide au milieu des tempêtes… »
- 1 ver à CRUZ
- 1 coup de pied perdu sur un pied de chaise, œuvre de l’escarpin vengeur de Dame Peggy qui occasionna moult dommages à vos tibias imprudents et à ceux de Messire Jehan Jacques Du Turbo Du Train Du Médoc. shoots du droit et du gauche, à l’instar du joueur BRANDAO de l’O-M . Avions nous à notre table la fameuse Brandaode de Nîmes ???
- 1 coup de tête chamakhien qui jeta la consternation parmi les bleu ciel et blancs, celui là même qu’on nomme coup de Jarnac en françois et coup de Trafalgar en anglois – (NDLR : en aquitain on le nomme coup de maitre, expression employée uniquement localement et totalement injustement, car utilisée par pur chauvinisme)
- 1 coup de gueule de Sire Engilbert De La Essènecéhef au sujet d’un litige qui l’opposoit à son suzerain, 7 ans qu’il l’est !
- 1 coup à boire non bu car non tiré. Pour les romantiques et autres pervers, je précise qu’il s’agit du petit canon qui est resté au fond du tonnelet.
- 1 coup de fil intempestif (rââhh !! pitin de portables !!) ah ! bon ! c’était pour un brochet ?? J’aurais misé sur un congre moi ! ouigre.
- 1 poil de moustache (turzonien) ça s’écrit comment au fait ? Avec T à la fin ? Qui a dit B ?
- 1 cheveu dans la soupe (de poissons)
- 1 cheveu d’ange (Max ?)
- 1 cheveu sur la langue de celui ou celle qui a avoué avoir la tête dans le Q (de qui ? That is the question !)
- 1 cheveu coupé en 4 dans un débat animé sur des souvenirs vieux de 32 ans. Soit je pose 32 je retiens rien et je divise par 4 et j’obtiens quasi miraculeusement 8, le nombre de marsouins présents, l’adjudant François le français Descarrier, le Major campeur qui décampa Christian Peloux, le Brigadier Chef Jean-Jacques Chartrain, le toujours beau soldat Raoul Grandhomme, le chef de chambre Gilbert Torner, le ton qui ne détone pas Didier Kirtz, l’artilleur qu’a pas peur des canons Jean-Luc Turzo et votre serviteur l’hélicoptériste Jean-Luc Erisson. et tant pis pour les déserteurs..
C’en est fini de la rubrique objets trouvés façon Jacques Prévert. Merci Maître pour l’inspiration.
Je vais revenir sur le déroulement de cette 3ème Marsouinade, néologisme apparu en 2007 à Saint-Péray, capitale du département des côtes du rhône.
Vendredi 22 mai, 19h30, arrivée des premiers convives, Jean-jacques et Sylvie. Nous ont rejoints par la suite, je cite dans le désordre car je ne me rappelle plus : François et Stéphanie avec leurs gardes du corps respectifs Bastien la Terreur et Max la Menace, Didier et Peggy et pour finir le vieux couple Gilbert et Christian.
Du coup on a commencé l’apéro, tisane de Sainte-Marthe, rosé fruité de Pierrevert, rouge du Tonneau etc..
A la demande générale, la soupe de poissons a été servie, avec ses croûtons, sa rouille et son fromage rapé. La recette sera expédiée sur simple demande. Entre deux slurrppp, on a pu entendre des « oh ! putaing ! que c’est bon ! » des « yati du rab ?? » et des « j’en rêvais, j’en reveux ! » tu en rêvais, M-F l’a fait !!
Dans la foulée arrivèrent les petits gratins de fruits de mer auxquels les participants firent grand honneur puis le plateau de fromage et en guise de dessert une glace. Je ne m’attarde pas sur les vins qui accompagnèrent ces mets…Je précise seulement que le digestif fait maison, un petit limoncello bien glacé dans sa belle robe jaune régala bien des palais. Les convives repus s’en sont allés petit à petit, ne sont restés que votre serviteur, son fils Julien des courants d’air et ce bon major qui « devait » planter sa guitoune dans le jardin. La bouteille de limoncello n’offrit à nos lascars qu’une résistance de principe avant de s’avouer vaincue.
Morale de cette histoire cosignée PLX et ERS, le limoncello sans modération ça frappe le citron, et si t’en bois un zeste de plus les pépins apparaissent.
A 02h10, extinction des feux, notre major est finalement hébergé en notre tinel et ne jouera pas les SDF don quichotte dans son abri d’infortune. D’autant qu’un couillon lui a parlé des loups qui courent la campagne allaudienne…Oh ! Fada ! ça fait longtemps qu’il n’y en a plus. Bref, à moitié rassuré, il se fait fort d’être levé de bonne heure, aux alentours des 05h00, 05h30, 06h00 dernier carat. hummmm !!
A 05h30, ce samedi 23 mai, le seul à être debout est le G.O de ces marsouinades, qui vaisselloit en silence pour ne pas réveiller la maisonnée. A 07h15, M-F me rejoint et commence à cuisiner la daube pour le repas du soir tandis que je prépare les tartes aux pommes pour le repas de midi. A 10h00 quelques bruits nous informent qu’un autre occupant de la maison est levé… Hé Bé non !! c’est pas le major ! c’est Juju qui me demande si notre Kinou est déjà parti faire son jogging. Que répondre hormis le fait que le bienheureux est toujours aux prises avec son oreiller. Il finira par ouvrir les yeux vers 11h15, il fait déjà très chaud et il pense qu’il est 06h00, je vous laisse le soin de faire des commentaires.
11h20, il fait une chaleur terrible, Gilbert nous informe qu’il nous rejoindra avec Anne-Marie vers 17 ou 18 h 00. Anne-Marie a eu une nouvelle petite fille hier. Félicitations et longue vie.
Raoul nous rejoindra également dans l’après-midi, TRZ pour sa part arrivera vers 20h00.
Le repas façon barbecue se déroule sous la pergola, heureusement car le soleil est implacable, il fait entre 35 et 40° sur la terrasse. Une petite brise s’est levée pour nous rafraîchir un peu. Merci Mr.Météo.
Les mêmes convives se retrouvent autour de la table avec les jumeaux Julien et Magali qui les ont rejoints. A la chaleur ambiante vient s’ajouter la douce tiédeur du barbecue… Bah ! voyons le bon côté des choses ! on n’a qu’à boire un petit coup de plus !
les saucisses accompagnées de leurs cousines d’afrique du nord et escortées d’une bonne ratatouille ne sont plus qu’un souvenir quand vient l’heure des tartes aux pommes , du café et du désormais incontournable limoncello. Qu’on est bien ! Alors on reste encore un eu à l’abri sous la tonnelle, on évoque quelques souvenirs, on refait le monde …
Raoul nous arrive en pleine forme, son sourire est radieux et sa joie de nous retrouver n’a d’égale que la notre.
Quand le soleil se fait moins ardent, on se décide à en découdre à la pétanque, sport national des marseillais après la contrée et le pastis.
Les équipes de 4 joueurs chacune se composent de Julien et Magali Erisson, Christian et Jean-Jacques pour la première, Bastien et François Descarrier, Raoul et moi-même pour la deuxième.
La partie se termine sur le score de 14 à 1 pour les premiers nommés. Félicitations quand même. Je ne vais pas chercher d’excuses mais je signale au passage que seuls Raoul et moi avons pris une cervoise, qui ajoutée au limoncello nous occasionna un petit passage à vide dont profitèrent nos vainqueurs . En même temps c’est rigolo d’avoir un passage à vide quand on est presque plein. Ajoutez à cela le passage à l’ennemi des jumeaux, on n’est jamais trahi que par les siens…
L’évènement interplanétaire n’ayant eu aucun retentissement dans la presse locale ni nationale est déjà oublié par ici mais je me doute qu’il continuera de faire des gorges chaudes en Aquitaine et bien sûr lors des marsouinades à venir.
A l’issue de cette rencontre sportive de très haut niveau prit place la cérémonie officielle .
Remise de la clé des marsouinades dans son bel écrin et discours du Major.
Remise ensuite des cadeaux par l’adjudant fondateur aux hôtes du week-end.
Merci, merci et encore merci.
Sachant que Jean-Luc T arrivait, François a retardé l’heure de son départ pour ne pas le louper. Gilbert et Anne-Marie nous ayant rejoints peu avant, les photos officielles ont pu être faites avec les 8 courageux et fiers marsouins qui n’ont pas hésité à braver tous les dangers, à abandonner maisons et familles pour défendre avec tout leur cœur cette amitié sans cesse grandissante.
Vers 20h30, François et sa petite famille nous quittaient car un autre évènement les attendait le dimanche.
22h30, sympa le coup de fil pour signaler arrivée à bon port.
Après ces émotions, on est repassé à l’apéro, mentionnons au passage le succès des pébrons à l’ail et des champignons à l’huile.
Suivent des quiches au chèvre et au basilic façon M-F. Tout le monde aprécie.
Que dire alors de la daube de sanglier, tombé sous les balles de notre Nemrod J-L T (tu vois que j’ai pas écrit Tartarin) que certains ont goûté à plusieurs reprises pour être certain de se rappeler de sa saveur. Quelques bonnes bouteilles sont remontées de la cave… Silence radio… on se régale…
Après le fromage, une salade de fruits nous rafraîchit, le fameux limoncello aide à faire glisser , et puis c’est l’heure des premiers au revoir, J-Jacques et Sylvie qui repartiront demain matin ainsi que Raoul, Gilbert et A-Marie qui doivent s’occuper d’une fille et d’une petite fille.
Ce bon vieux major réintègre la chambre d’amis, bonne nuit les petits.
En ce dimanche 24 mai, au petit matin, en allant faire les courses, j’emmène avec moi le Kinou national pour lui faire découvrir un peu de mon village histoire aussi de faire quelques photos pour le blog.
De retour at home, nous aidons M-F à dresser la table à l’intèrieur (on y est bien mieux au frais).
Seuls se sont dévoués courageusement pour finir « les restes » Peggy et Didier, Jean-Luc et Christian, le vrai Jean-Luc et Marie-France ainsi que Magali.
Des restes de soupe de poissons, de daube, de ratatouille dont il ne va plus rien rester après quelques coups de cuillères et autres fourchetées gourmandes. On boit modérément car on doit prendre la route…
Après le café, on s’aurevoirdise à grands coups de bises avec Peggy et Didier, les derniers à partir étant PLX et TRZ qui le mettra gentiment sur la bonne route à 17h30 . Un petit texto sympa à 02h30 nous informe qu’il est bien rentré chez sa maison. Rassuré je me tourne de l’autre côté et je me rendors en rigolant presque…..
A l’année prochaine les amis, à moins que d’ici là vous ne passiez nous faire un petit coucou, histoire de goûter à une spécialité provençale et au Limoncello qui dort au congélo.
Bises à vous toutes et tous
le 2ème classe,de grande classe, de classe internationale même JEAN-LUC le vrai ERISSON et sa M-F
M-F : MARMITONNE FAVORITE