mercredi 7 septembre 2016

Un air de famille

aujourd'hui, de passage à Bordeaux pour le boulot, j'ai invité un client dans un petit Resto très sympa
L'air de famille
Le patron cuisinier est très avenant et sa cuisine c'est une merveille,
Merci monsieur Chartrain fils !
Je vous recommande l'adresse





Pendant ce temps là, le père se prélasse en vacance devant une bière



samedi 3 septembre 2016

Petit rappel de Bazeilles

Bonjour mes amis,
serions-nous aussi courageux que nos anciens dans les mêmes conditions ?
Belle preuve d'abnégation


BAZEILLES !


1870, la France est en guerre contre la Prusse. Pour la première fois de leur histoire, les marsouins et bigors sont groupés dans une même division, appelée la division de marine et surnommée " la division bleue ". Elle est commandée par le général de Vassoigne. Le 31 août 1870, cette nouvelle division a pour mission de reprendre le village de Bazeilles, (Ardennes) dont l'ennemi vient de s'emparer. La 2e brigade du général Martin des Pallières, formée des 2e et 3e régiments d'infanterie de marine et de trois batteries du 1er régiment d'artillerie de marine, lance son attaque, soutenue par la 1re brigade du général Reboul, composée des 1er et 4e régiments d'infanterie de marine. Ils vont mener un combat acharné dans le village pour finalement reprendre Bazeilles à la tombée de la nuit. Le lendemain, dès l'aube, le IVe Corps d'armée bavarois contre-attaque, appuyé par une puissante artillerie. C'est le début d'une lutte opiniâtre des troupes de marine, se battant à un contre dix, rue par rue, maison par maison. Éprouvés par la chaleur, la soif et les explosions d'obus, les marsouins vont repousser par deux fois l'ennemi du village.
“plus de quatre heures d'une lutte héroïque”
Tous témoignent de la même ardeur, de la même vaillance et du même courage. Cependant, vers 16h00, les munitions manquent et les défenseurs sont submergés par les assauts d'ennemis toujours plus nombreux. Une trentaine de soldats, 2 fantassins, un sergent, un capitaine et le commandant Lambert, épuisés et pour la plupart blessés, se retranchent dans une auberge : la maison Bourgerie. C'est ici qu'ils arrêtent la marche des assaillants pendant plus de quatre heures d'une lutte héroïque. Les troupes de marine ne succombent qu'à bout de munitions ; le capitaine Aubert prend le soin de tirer la dernière balle. Telle est la glorieuse épopée de la division bleue, qui lutta jusqu'à la dernière cartouche et compta, au cours de ces deux tragiques journées, 2 600 tués dans ses rangs. Quarante Bazeillais trouvent également la mort au cours de la bataille. La division, qui comptait environ 9 000 hommes, avait perdu 2 655 tués, blessés ou disparus dont 100 officiers (35 tués), 213 sous-officiers, 275 caporaux, et 2 067 marsouins et bigors, soit environ 30% de l'effectif. Les Bavarois avaient eu 4 088 hommes hors de combat, soit la moitié des pertes totales allemandes au cours de cette bataille.
Les dernières cartouches, tableau d'Alphonse de Neuville. Huile sur toile. Dimensions 109 × 165 cm. Localisation : Maison de la dernière cartouche, Bazeilles (Ardennes)
Les Dernières Cartouches est un célèbre tableau historique et patriotique créé par Alphonse de Neuville en 1873. Il immortalise le combat désespéré et héroïque de la poignée de braves qui, sous les ordres du commandant Arsène Lambert blessé, défendirent la dernière maison du village de Bazeilles, dans les Ardennes, jusqu'à la dernière cartouche le 1er septembre 1870. « Je désire raconter nos défaites dans ce qu'elles ont eu d'honorable pour nous, et je crois donner ainsi un témoignage d'estime à nos soldats et à leurs chefs, un encouragement pour l'avenir. Quoi qu'on en dise, nous n'avons pas été vaincus sans gloire, et je crois qu'il est bon de le montrer ! » (Alphonse de Neuville, 1881) Une poignée de soldats, lignards, turcos, chasseurs à pied, officiers et soldats, réfugiés, postés dans une maison du faubourg de Sedan, s'y défendent avec un acharnement farouche. Le logis est effondré; un obus vient d'y éclater et a semé autour de lui ces mille débris de l'explosion, les plâtres et les cadavres. Les balles ont brisé les carreaux, constellé les murailles, broyé les armoires. Les chaises dépaillées, les armes cassées traînent à terre. On a porté dans une alcôve un pauvre soldat mort, dont les survivants, à bout de munitions, se disputent la giberne et les cartouches. Par la fenêtre, deux ou trois soldats enragés sont, protégés par des matelas, le coup de fusil contre les assaillants. Un officier de la ligne épaule son arme et combat en simple soldat. Un autre, blessé à la jambe, se traîne furieux jusqu'à la fenêtre, comme pour y lutter encore. La mort est partout, dans cette chambre où monte une fumée de combat. Un soldat, accoté contre une armoire, soulève d'un geste dolent son poignet brisé, comme le conscrit d'Horace Vernet dans le tableau de la Barrière de Clichy. Un autre, l'épaule broyée, s'appuie, pour ne point tomber, au chambranle d'une porte ouverte qui laisse apercevoir, dans une autre pièce, un nouveau groupe héroïque de soldats combattant toujours. Il y a une véritable fièvre, une furie de carnage dans cette scène où rugit la colère de la défaite. Ces rideaux déchiquetés, ces meubles émiettés, ce casque prussien qui roule sur le parquet parmi tant de débris, donnent bien l'idée de la lutte acharnée que soutiennent des gens qui veulent mourir.
Mais la figure la plus réussie, à coup sûr, du tableau, c'est celle du petit chasseur qui, suant et harassé, ayant brûlé toutes ses cartouches, s'assied à demi contre le lit où est étendu un camarade mort, et là, calme, les mains dans les poches, inutile, étant désarmé, attend, impassible et muet, que l'ennemi entre et que la mort vienne. Voilà qui est tout à fait trouvé, et d'un mouvement, d'une expression, qui ne sentent point l'école. Il y a de tout, dans le regard de ce brave garçon, dont le képi glisse sur le front moite : le sentiment du devoir accompli, l'accablement de la déroute, la colère et l'impassibilité de l'homme résolu. Une telle invention fait grand honneur à M. de Neuville, et le succès qu'obtient cette toile qui prouve combien l'artiste a touché juste et a fait vrai. Ce qui manque à ce tableau si remarquable, d'une composition si mâle et si dramatique, c'est la couleur qu'a M. Detaille. » Charles Habeneck Les régiments-martyrs Pagnerre 1871